La surfeuse normande Léa Brassy a voyagé pendant deux décennies dans les endroits les plus isolés de l’océan. Partout, elle a été témoin de l’explosion de la pollution au plastique, années après années.
Elle dresse un constat effarant, tout en pointant l’émergence d’une prise de conscience générale.
Pourquoi avoir choisi de voyager aux quatre coins du monde ?
Par passion pour ce qu’il se passe sur et sous l’eau. J’avais envie de découvrir le monde, voir et expérimenter un rapport unique à la nature et à l’océan.
Plus l’endroit est isolé, plus on y trouve des écosystèmes préservés, avec une population vivant en harmonie avec eux.
Pendant ces expériences qui ont duré vingt ans, est née une prise de conscience, une réalité que je ne peux ignorer : plus ça va, plus les endroits les reculés sont touchés par la pollution.
Comment est née cette prise de conscience ?
Avec le temps, en faisant le lien entre ces endroits très isolés ou je voyais des marées de déchets plastiques échouer sur la plage, et les zones où l’on consomme énormément de plastique, d’où sont originaires ces déchets.
En vingt ans, la quantité de plastique polluant les océans a explosé. Quand je chasse et que je confonds l’ombre d’un sac plastique avec l’ombre d’un poisson, ça fait mal au cœur.